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Thessalonique: Une mosaïque de cultures à explorer et à goûter

Thessalonique dynamique capitale économique et culturelle du nord de la Grèce et la deuxième ville du pays (l’agglomération approche 800.000 d’habitants) est une ville à part en Grèce. Située en Macédoine à 500km au nord d’Athènes, au bord du golfe Thermaïque, c’est une ville cosmopolite et un melting pot culturel qui garde à chaque coin de rue les traces de tous ceux qui sont passés ici: romains, juifs, ottomans, grecs orthodoxe, exilés d’Asie Mineure ou des Balkans, voyageurs, marchands… et qui ont façonné la ville. C’est une ville dynamique et commerçante avec un grand port, le deuxième plus grand après le Pirée, au carrefour entre la Grèce centrale, les Balkans et la Thrace.

Capitale européenne de la culture en 1997, Thessalonique est une ville jeune, généreuse et créative avec une grande université (la ville compte près de 100.000 étudiants), une scène culturelle très active (a commencer par le festival du film de Thessalonique) et une vie nocturne intense.

C’est aussi aussi une ville avec une riche tradition culinaire marquée par des influences multiples, reconnue dans toute la Grèce et qui fait la fierté de ses habitants. Cette relation unique entre Thessalonique et sa cuisine se retrouve aussi bien dans les marchés de la ville que dans ses innombrables patisseries, tavernes, ouzeri, restaurants de fruit de mer ou autres patsatzidika, ces restaurants ouverts toute la nuit pour les fêtards.

Je m’étonne toujours qu’avec tous ces richesses, mais aussi son rythme décontracté et toutes les découvertes culturelles et naturelles de son arrière pays, Thessalonique, cette ville aux confins de l’Europe mais facile d’accès n’attirent pas plus les français, belges ou suisse alors que la ville n’est qu’a 2h50 de Paris.

Thessalonique, une riche histoire

Fondée en 315 av. J.-C. par le roi Cassandre de Macédoine, Thessalonique fut nommée en l’honneur de sa femme, Thessalonike, demi-sœur d’Alexandre le Grand. Le nom de la ville célèbre la victoire (Niké est la divinité de la victoire et du triomphe) des Macédoniens sur les Thessaliens. Rapidement devenue un centre culturel et commercial majeur de la région, émettant sa propre monnaie, la ville, connue sous le nom de Salonique après la conquête de la Macédoine par Rome en 146 av. J.-C., devint la capitale naturelle de la région. Son importance fut renforcée par la construction de la Via Egnatia, route essentielle reliant Rome à Byzance et l’Orient.

Le christianisme s’implanta lentement à Thessalonique, malgré les visites de Saint Paul au Ier siècle, qui y fonda une église et écrivit deux Épîtres aux Thessaloniciens. Il fallut attendre trois siècles pour que la religion s’enracine pleinement, symbolisé par l’édification de monuments romains tardifs par Galère et l’édit de Salonique par Théodose, officialisant le christianisme et mettant fin au paganisme.

Sous Justinien (527–565), Salonique devient la seconde ville de Byzance, position maintenue malgré les assauts répétés jusqu’à son sac par les Sarrasins en 904. Après diverses occupations, elle fut intégrée à l’Empire byzantin de Nicée en 1246, connaissant un âge d’or culturel jusqu’à la conquête turque en 1430. Sous l’Empire ottoman, Thessalonique se distingua par sa diversité ethnique et religieuse, abritant la plus grande communauté juive d’Europe suite à l’expulsion des Juifs d’Espagne en 1492 au point d’être érigée en «Jérusalem des Balkans».

Jusqu’en 1912 cette ville appartient à l’Empire ottoman. Mais avec la première guerre balkanique, les Grecs arrachent la ville aux Turcs et « Sélanik » change de nom pour redevenir Thessalonique grâce au traité de Londres le 30 mai 1913. La deuxième guerre et la victoire grecque sur les Bulgares donne définitivement la ville aux Hellènes

La modernité de Thessalonique fut remodelée après un incendie dévastateur en 1917, qui détruisit de nombreux quartiers, dont le quartier juif. Reconstruite selon un plan en grille sous la direction de l’architecte français Ernest Hébrard, la ville adopta un style Art déco. Occupée par les Nazis durant la Seconde Guerre mondiale, la communauté juive fut décimée.
Les reconstructions d’après-guerre, la guerre froide qui isola un peu la ville lui coupant son arrière pays  et les dommages du séisme de 1978 ont profondément marqué la ville qui renait depuis le début des années 2000 ou symboliquement depuis 1997 année où Thessalonique fut désignée Capitale européenne de la culture. 

Salonique abritait depuis l’antiquité une petite communauté juive d’origine romaniote mais au début du XVIe siècle, après l’expulsion des Juifs d’Espagne en 1492, Salonique devient le centre mondial du judaïsme séfarade au point d’être surnommée la « madre de Israël ».
Cette communauté a joué un rôle prépondérant dans la vie commerciale, sociale et culturelle de la ville pendant environ quatre siècles, coexistant majoritairement en paix sous la tolérance des autorités ottomanes.

Au début du XXe siècle, plus d’un tiers de la population est juive. La métropole cosmopolite et commerçante est alors surnommée la « Jérusalem des Balkans ». Apres le grand incendie de 1917 qui ravagea la ville basse ou vivait en grande partie la communauté (16 des 33 synagogues furent détruites) et l’afflux des réfugiés grecs d’Asie Mineure, la communauté connait une vague d’émigration vers la Palestine, l’Europe occidentale et les États-Unis, réduisant sa population à moins de 60 000 personnes à la veille de la guerre. Avec l’arrivée des allemands, la ville a vu la déportation de la quasi-totalité des Juifs de Thessalonique vers les camps de concentration (98 % de la population juive totale de la ville a disparue).

Les traces de la présence juive ont pratiquement toutes été effacées après la seconde guerre mondiale et ce n’est qu’en 2014 qu’une stèle a été installée à l’emplacement de l’ancien cimetière juif profané par les nazis et sur lequel a été construit l’université Aristote dans les années 1950.

Mais on trouve encore des vestiges de cette riche histoire. On peut notamment citer le marché central Modiano 📍 situé dans l’ancien quartier juif nommé d’après la famille Modiano qui en fut longtemps propriétaire (tout comme le bâtiment qui abrite aujourd’hui le Musée des Guerres Balkaniques) ou l’arcade Malakopi 📍 construit en 1906 pour le compte de  la famille Allatini, investit aujourd’hui de restaurants et les bars qui en ont fait en l’un des lieux de vie nocturne les plus populaires de Thessalonique. Il faut également voir la synagogue Monastir 📍, construite en 1925 par les juifs de Monastir fuyant le royaume de Yougoslavie, qui se dresse fièrement avec sa façade imposante et austère. C’est la seule synagogue de Thessalonique ayant survécu à l’Holocauste. Et bien sur le musée juif de Thessalonique 📍 qui abrite une riche collection d’objets et de documents liés à la communauté juive de la ville au court des siècles.

Que faut il faire ou voir à Thessalonique ?

Thessalonique est une ville à taille humaine, sûre de jour comme de nuit, qui se découvre à pied (ou en vélo). La ville propose une immersion dans le temps, avec d’importants vestiges romains, des églises qui témoignent de l’architecture orthodoxe à travers les siècles, et des poches de bâtiments ottomans, dont beaucoup sont des monuments islamiques, ayant miraculeusement survécu au grand incendie de 1917. L’architecture grecque moderne se révèle aussi, notamment à travers des constructions Art déco datant du XXe siècle, époque marquée par la première foire commerciale internationale en 1926.
La ville compte également de nombreux musées qui couvrent des sujets aussi variés que la culture byzantine, l’héritage juif de la ville, le folklore, les instruments de musique, Atatürk (qui est né ici) ou encore l’art moderne et la photographie.
Si comme toujours en Grèce notre recommandation est de prendre le temps de vous imprégner de l’atmosphère cosmopolite de la ville et rencontrer ses habitants, voici une sélection des choses indispensables à découvrir.

Les monuments paléochrétiens et byzantins classés par l’UNESCO

Thessalonique, l’une des premières villes à avoir été touchée par le christianisme grâce à l’apôtre Paul, occupait durant la période byzantine le rang de deuxième ville la plus importante de l’empire, juste après Constantinople. Entre le IVe et le XVe siècle, d’importants monuments et églises chrétiens ont été érigés et ils ont exercé une influence déterminante sur le monde byzantin tout entier.
Pour cette raison, l’UNESCO a classé ces monuments précoces chrétiens et byzantins comme Patrimoine Mondial en 1988, reconnaissant leur valeur exceptionnelle dans l’architecture et l’art de construction ecclésiastique byzantin.
Ces bâtiments sont au nombre de 15 et Ils font de Thessalonique un véritable musée byzantin à ciel ouvert qui se découvre à pied et propose un voyage à travers le temps où chaque pierre et chaque fresque racontent l’histoire d’un empire qui a façonné l’Europe et le Moyen-Orient pendant plus d’un millénaire.
Pour vous y retrouver nous avons ajouté pour chaque lieu un lien vers google map. Vous pouvez encore plus simplement tous les retrouver sur notre carte google du meilleur de Thessalonique.

Ce parcours byzantin comprend: Les fortifications et murs d’enceinte 📍, La Rotonde de Galère📍, L’Église de l’Acheiropoiètos 📍, L’Église Saint-Démétrios 📍, Le Monastère de Latomou 📍, L’Église Sainte-Sophie de Thessalonique 📍, L’église de la Panagia Chalkeon 📍, l’église Saint-Pantaléon 📍, L’église des Saints-Apôtres 📍, l’église Saint-Nicolas-l’Orphelin 📍, l’église Sainte-Catherine 📍, La Chapelle du Christ-Sauveur 📍, Le Monastère des Vlatades 📍, L’Église du Prophète Élie 📍 et les Bains byzantins📍.

Les musées de Théssalonique

La plupart des grand musées et institutions culturelles de la ville sont regroupés dans un quartier très agréable près de la mer.Voici ceux qui nous semblent mériter l’attention (vous les retrouverez sur notre plan google map pour Thessalonique).

Toute visite de Thessalonique commence par l’emblématique Tour Blanche située sur la promenade du front de mer [vue 360°]. Originellement appelée Tour des Lions elle faisait partie intégrante des défenses byzantines et ottomanes avant la démolition de la plupart des murs à la fin du XIXe siècle. La tour a endossé plusieurs rôles au fil des siècles, servant de fortification, de prison et de chambre de torture, ce qui lui a valu le surnom de «tour rouge» pendant l’occupation ottomane. Avec l’intégration de Thessalonique dans le nouvel État grec en 1912, la tour fut blanchie à la chaux, symbolisant une tentative de se défaire de son passé tumultueux et lui attribuant son nom actuel. Restaurée en 1985 pour le 2300e anniversaire de la ville, la Tour Blanche s’est muée en un musée historique dédié à l’histoire de Thessalonique. Au delà d’être emblématique de la ville, elle offre également une vue panoramique [vue 360°] sur la ville et sa baie depuis son sommet. Vous pourrez prolonger la balade sur le front de mer, ou vous croiserez la statue d’Alexandre le Grand à cheval [vue 360°], et une surprenante sculpture symbolisant des parapluies qui est devenue l’une des images de la ville [vue 360°]

Le musée Archéologique de Théssalonique expose des œuvres d’art et des ensembles archéologiques provenant de toute la Macédoine et couvre une période qui coure de la préhistoire à la fin de l’antiquité. C’est ici que vous verrez notamment les découvertes exceptionnelles faites dans les tombes royales de Philippe II de Macédoine (père d’Alexandre le Grand) et d’autres à Aegae, l’ancienne capitale macédonienne située à Vergina. Magnifique collection de masques, couronnes, colliers, boucles d’oreilles, bracelets en or et en argent, ainsi que des pièces en ivoire et en bronze. c’est ici également que se trouve les découvertes funéraires de l’ancienne Sindos. Inauguré en 1962 le musée est considéré comme l’un des exemples les plus typiques du design architectural moderniste en Grèce.

A 300m du musée archéologique, le musée de la culture Byzantine est une référence mondiale sur le sujet. Ses collections incluent des fresques, mosaïques, icônes, éléments architecturaux en marbre, ainsi que des tombes chrétiennes primitives complètes, des objets liturgiques, mais aussi des vêtements ou des outils de la vie quotidienne et artisanale. Le musée offre ainsi un aperçu assez fascinant de la vie quotidienne et de la culture byzantine du début de l’ère byzantine jusqu’à la période post-byzantine. La scénographie est réussi et c’est bien utile alors que le sujet peut être un peu aride pour un public qui n’est pas familier avec la période…

Le Musée Juif de Thessalonique, est situé au cœur de Thessalonique. Il occupe un magnifique immeuble du début du XXe siècle, et l’un des rares bâtiments du centre ayant survécu à l’incendie de 1917. Le musée, ouvert depuis 2001, a été créé afin de préserver et mettre en lumière la mémoire de la présence juive dans la ville et en particulier l’héritage séfarade de la ville, remontant au XVe siècle. Le rez-de-chaussée est consacré à l’ancien cimetière juif de Thessalonique, qui s’étendait sur l’emplacement actuel de l’université, très probablement depuis le XVe siècle et qui comptait jusqu’à un demi-million de tombes avant d’être vandalisé par les nazis. À l’étage, une exposition bien sténographiée retrace l’histoire de la présence juive de 140 av. J.-C. à nos jours, et expose quelques-uns des rares objets religieux et profanes ayant miraculeusement survécu à l’incendie de 1917 et à l’Holocauste.

Situé un peu plus au nord, le Musée National d’Art Moderne 📍 inauguré en 1997 héberge la collection Kostakis qui comprend des pièces du mouvement artistique d’avant-garde russe et notamment des œuvres de K. Malevich, V. Kandinsky, L. Popova, A. Rodchenko… ainsi qu’un riche fond d’archives sur l’avant-garde russe.

La ville compte de nombreux autres musées plus ou moins intéressants.
Courte sélection : le musée Ataturk 📍 installé dans la maison d’enfance de Mustafa Kemal Atatürk, fondateur et premier président de la république de Turquie qui rappelle que Salonique fut Ottomane jusqu’en 1912.
Le musée ethnologique et folklorique de Macédoine et Thrace 📍 qui présente une large collection d’art populaire (photos, cartes, enregistrements sonores et images et autres éléments) mais aussi des costumes folkloriques, des broderies, des tissus, des instruments de musique populaires ainsi que des figurines du théâtre d’ombres.
Sur le port, le musée de la Photographie 📍 héberge une partie des archives de K. Balafas et de Nelly, ainsi que la partie grecque des archives de Frédéric Boissonnas. Le musée organise souvent des expositions temporaires et, tous les deux ans, le festival international de photographie PhotoΒiennale.
Le musée du Cinéma ouvert en 1997 et qui accompagne le festival du cinema de Théssalonique.

Malgré des années d’abandon, l’incendie de 1917 et le tremblement de terre de 1978, Thessalonique possède un certain nombre de vestiges de l’architecture ottomane, qui se trouvent pour la plupart autour de la grande place du centre ou se trouve également l’église de la Panagia Chalkeon.

À l’angle est de la place elle-même se trouve le Bey Hammam ou les bains Paradisos [vue 360°], le plus ancien établissement de bains turcs de la ville (1444) qui furent en activité jusque 1968.

Au sud se trouve le quartier du bazar turc, délimité en gros par les rues Egnatia, Ionos Dragoumi, Agias Sofias et Tsimiski parrallèle à la mer. La partie la plus intéressante, et une oasis tranquille au milieu de la ville, entrelas de ruelles entre Agias Sofias et Aristotelous, consacrée à la vente d’artisanat.
À proximité, les monuments ottomans comprennent le Bezesténi à six dômes, l’ancien marché couvert des objets de valeur [vue 360°] qui abrite aujourd’hui des bijouteries et d’autres boutiques. Juste en face une mosquée importante, la Hamza Bey ou Alcazar [vue 360°] construite au XVe siècle – ce qui est inhabituel, car la plupart des mosquées de la Thessalonique ottomane étaient des églises reconverties – et qui est aujourd’hui malheureusement bien délabrée.
Plus loin, au-delà de la basilique Áyios Dhimítrios, se trouve le Aigli Geni Hamam [vue 360°] qui date du XVIIe siècle, aujourd’hui convertit en club…. Enfin la mosque Alaca Imaret [vue 360°] avec ses multiples dômes qui date du XVe siècle.

Ano Poli, la ville haute et le balcon de Thessalonique

Dominant le centre ville moderne mais accessible à pied en moins de 20 minutes depuis la mer, Ano Poli (📍), la ville haute en grec offre une immersion unique dans le passé byzantin et ottoman de la ville. Unique quartier ayant échappé au grand incendie de 1917, Ano Poli charme par ses ruelles pavées, ses maisons traditionnelles et ses places qui témoignent de l’architecture grecque et ottomane. Et si la plupart de ses rues sont depuis longtemps envahies par de nouveaux immeubles, il y flotte toujours une atmosphère particulière.
Surnommé le balcon de Thessalonique pour ses vues panoramiques sur la mer Égée et la ville, le quartier offre de beaux couchers de soleil et, par temps clair, une vue imprenable sur le mont Olympe qui culmine à 1917m de l’autre côté du golfe Thermaïque.

Le château d’Heptapyrgion, littéralement le fort à sept tours  [vue 360°], édifié sur l’ancienne acropole, domine ce quartier et marque la limite des remparts byzantins qui entouraient la ville. Pendant des siècles, cette forteresse a servi de prison à la ville avant d’être abandonnée en 1989 car jugée trop inhumaine. La forteresse n’a qu’un intérêt limité mais l’endroit offre de très beaux panoramas sur la ville et la mer [vue 360°] notamment au soleil couchant.

Toujours dans la ville haute, et plus intéressant le Monastère des Vlatades 📍 est le seul monastère byzantin survivant de Thessalonique [vue 360°]. Construit au 14e siècle sur le site d’une ancienne église, Il fait partie de l’ensemble de Monuments paléochrétiens et byzantins de Thessalonique inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. En descendant encore passez par l’Église de Saint-Nicolas-l’Orphelin 📍, une petite église en pierre installé dans un jardin [vue 360°], et qui cache de magnifique fresques colorées datant du XIVe siècle (attention aux horaires).

En vous rapprochant du centre, dans le quartier de Kastra, à la limite de la ville haute, se trouve un bâtiment gris rose du XIXe siècle 📍 dans lequel Kemal Atatürk, créateur et premier président de l’État laïque moderne de Turquie, est né en 1881. Le bâtiment entièrement rénové n’a que peu d’intérêt [vue 360°] mais il rappelle que la ville ne redevient grecque qu’en 1912. Pour la visite (gratuite), il est demandé de vous enregistrer (pensez à prendre votre pièce d’identité).

En continuant vers la mer et pour completer la ballade avec l’un des bâtiments iconique de la ville, passez voir la Rotonde [vue 360°] un édifice circulaire à coupole de 29,80 mètres de haut, qui pourrait être comparé architecturalement au Panthéon de Rome. C’est le monument romain le plus remarquable de Thessalonique. Initialement prévue comme mausolée impérial elle n’a jamais servi à cet effet et peu de temps après sa construction pendant les premières années de l’Empire byzantin (330-1453), la Rotonde a été transformée en église chrétienne décorée de mosaïques murales du début de l’ère byzantine de grande beauté. Elle fut l’église cathédrale (métropole) de Thessalonique entre 1524 et 1591, année où elle fut convertie en mosquée par les conquérants οttomans. Elle est restée utilisée comme mosquée dont elle conserve le minaret jusqu’à la libération de la ville en 1912. Sa dédicace à Saint Georges (Agios Georgios) est due à la petite église voisine de ce nom. Tout proche enfin se trouve le grand Arc de Galère [vue 360°] vestige d’un ensemble construit à la fin du IIIe siècle en l’honneur des victoires de l’empereur Galère contre les Perses en Asie Mineure et en Syrie.

La très riche gastronomie de Thessalonique

Thessalonique est un paradis de saveurs et vous vous en rendrez compte dès votre première promenade dans la ville. Les marchés qui proposent les produits de la Macédoine, les patisseries ou vous trouverez la célèbre Bougatsa ou les triangles de Panorama, des bars à ouzo, des tavernes traditionnelles proposant une cuisine locale jalonnent la ville. Que ce soit dans ses quartiers animés, à deux pas de la mer, perchés sur les remparts historiques ou nichés dans des recoins surprenants, Thessalonique regorge de trésors culinaires.

La richesse gastronomique de Thessalonique puise dans un héritage de saveurs locales, magnifiées par le passage des cultures et les traditions culinaires apportées par les réfugiés grecs d’Asie Mineure, de la région du Pont (sur la mer noire) ou de Thrace orientale. Aujourd’hui vous trouverez toutes ces cuisines dans la ville mais cette tradition culinaire se réinvente également sous l’impulsion de chefs innovants, qui réinterprètent avec audace la tradition et ces influences.

Pour plus d’objectivité (vous pouvez lire les nombreux commentaires) et pour que les informations soient toujours à jour, nous avons regroupé toutes les adresses des tavernes et restaurants que nous recommandons sur notre carte googlemap pour Thessalonique. Vous pouvez vous abonnez d’un clic et vous aurez toujours dans la poche et sur une carte toutes ces recommandations.

Les marchés de Thessalonique

Théssalonique compte de très nombreux marché mais les marchés historiques du centre de la ville ne sont pas seulement des lieux de commerce, mais des espaces vivants où la culture, l’histoire et la gastronomie de se rencontrent. 3 marchés couverts proches les uns des autres méritent que vous preniez le temps de les visitez et que vous ne profitiez pour gouter la cuisine de Thessalonique. Une visite indispensable pleine de saveurs et de découvertes.

 

Le marché Modiano ou Agora Modiano, est le plus grand marché couvert de la ville construit à l’emplacement de l’ancien quartier juif de Kadi, réduit en cendres lors de l’incendie de 1917. Ouvert en 1930, il porte le nom de son architecte, Eli Modiano, issu d’une très ancienne famille juive de Thessalonique venue d’Italie (dont descend aussi l’écrivain Patrick Modiano). Le marché a été entièrement rénové et a réouvert fin 2022. Vous y trouverez les traditionnels étals de viandes, poissons, fruits et légumes, fromages ou épices de la région mais également des épiceries fines, des boulangeries, un bar à bières pour découvrir les microbrasseurs grecs, une pâtisserie, des restaurants…. Ouvert du lundi au vendredi 08:00 – 02:00, Samedi 10:00 – 02:00, Dimanche 11:00 – 02:00.
Pas loin du marché,
 au coeur du quartier dit Louloudadika célèbre pour ses fleuristes, l’Hamam Yahudi, un bain ottoman du 16ème siècle construit en briques réfractaires et des pierres, imitant l’architecture byzantine qui a fonctionné jusqu’au début du 20ème siècle mais n’est malheureusement plus en activité.

A un pâté de maison, le marché Kapani ou Agora Vlali est le plus ancien marché traditionnel de Thessalonique qui est là depuis l’époque ottomane à la fin du 15ème siècle. Le marché est installé dans plusieurs ruelles pour la plupart couverte et encadrées par les rues Egnatia, Aristotelous, Ermou et Venizelou. C’est un marché populaire, bon marché dans lequel le temps semble s’être arrêté. Venez plonger dans l’ambiance de ce bazar ou vous trouverez des produits locaux de Macédoine et de Thrace, des olives de Halkidiki, Volos, Thassos, des étals de poissons, des boucheries, des épiceries, ainsi que des articles ménagers et d’autres boutiques surprenantes.
Venez également pour les ouzeries, tavernes et cafés qui se sont installés au coeur du marché et qui attirent des Thessaloniciens avec leurs mezze et l’ambiance toute particulière du lieu. Ouvert tous les jours de 8h à 16h.

Enfin, toujours dans le centre, le marché Bezesteni (le marché des étoffes), situé à l’angle des rues Solomou et Venizelou, est un bâtiment rectangulaire du début du XVIe siècle typique du style ottomande cette époque. C’est l’un des plus anciens bâtiments ottomans de la ville encore en état qui servait de marché aux textiles et aux pierres précieuses et l’un des rares marchés au monde à avoir conservé son usage d’origine pendant plus de 500 ans.

Comment aller à Théssalonique ?

  • En avion : Thessalonique dispose d’un aéroport international situé situé à 15 km du centre. C’est l’aéroport principal de la Grèce du nord. Plusieurs vols directs par jour depuis Athènes et depuis ou vers plusieurs îles grecques. C’est surtout toute l’année des vols depuis Bruxelles ou Zurich (Aegean) et en saison des vols directs depuis Paris (TransaviaAegean, Air France, Ryanair depuis Beauvais) . Vous pouvez consultez toutes les options et les prix sur Skyscanner.
    Pour rejoindre le centre depuis l’aéroport, empruntez le bus 01Χ AERODROMIO ou la nuit 01Ν AERODROMIO.
    Vous pouvez également prendre un taxi ou même en pré-reserver un à l’avance pour quelques euros de plus sur le site de Welcome PickUps (environ 35€).

  • En train. Pour une fois que l’on peut prendre un train en Grèce! Des trains directs et à grande vitesse relient Athènes à Thessalonique en un peu moins de 5 heures. Des lignes également pour Florina au nord ouest vers la Macédoine du Nord. Plus d’informations sur le site Hellenic Train.
    Suite au terrible accident intervenu sur la ligne au niveau de Larissa en février 2023, la sécurité a entièrement été revue.

  • En voiture. Si vous avez prévu de découvrir la région, il est possible de rejoindre Thessalonique depuis Athènes en environ 5 heures de route (500 kilomètres).
    Si besoin vous devez loiuer une voiture, nous vous recommandons de comparer les prix sur Rental Cars.

  • En bus. Une dizaine de départ quotidien depuis Athènes ou le Pirée sont assuré par KTEL Thessalonique. Comptez 6 heures de route (environ 45€ ou 70€ A/R).

Quand aller à Théssalonique?

Thessalonique bénéficie d’un climat principalement méditerranéen, toutefois nuancé par des touches continentales. Cette particularité se traduit par des hivers enneigés et des étés légèrement humides.

Les différentes saisons se distinguent nettement, chacune offrant son propre attrait : la chaleur intense de l’été avec des températures dépassant les 30 °C, contrebalancée par des hivers froids pouvant amener de la neige. La meilleure période pour nous est celle qui court de mai à octobre, juin et septembre étant des mois particulièrement agréables et doux.

Chaque début novembre, la ville s’anime davantage à l’occasion du Festival International du Film de Thessalonique, un événement culturel majeur attirant cinéphiles et curieux.

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